Christophe Martinez métamorphose le polymère du cheveu en matrice de l’humanité. Dans sa réalité génétique comme dans sa dynamique interne et son potentiel de changement : Souvent stellaire, extra-territoriale, ou tourbillonnaire, l’oeuvre de Christophe Martinez, comme celle de Jérôme Basserode, bouscule les repères en quête d’une pensée universelle : Celle de l’identité de « l’être vivant » perçu dans son unicité première ; De l’australopithèque en passant par les rives de Babylone, les héros, Samson, la Gorgone, comme les dieux Boudha, les indiens Navajo, les conteurs -Grimm- le cheveu a traversé le temps porté par la légende. Christophe Martinez en transcende le code génétique pour l’élever en « fil de l’âme ». Christophe Martinez joue des vibrations de la lumière sur le cheveu comme le poète joue de sa rime. Du code génétique au langage de la lumière, les créations de Christophe Martinez se font l’écho de ce que pensait Bergson au sujet de l’universalité dans l’oeuvre d’art. « Ce sont des représentations de l’émotion particulière d’une âme qui s’ouvre en rompant avec la nature qui l’enfermait à la fois en elle-même et dans la cité…»